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Les mutations évolutives :
Il existe bien des mutations accidentelles, comme celle qui a fait du manx, le chat de l'île de Man, un félin sans queue. Il y a aussi, bien sûr, les mutations pathologiques. Mais les «mutations évolutives», en aucun cas, ne sont accidentelles. De quelle manière des mutations hasardeuses dirigeraient-elles le vivant dans la même direction, vers toujours plus de complexité ? Les espèces ne se perfectionnement pas par l'élimination naturelle des individus les moins forts, les moins aptes dans la "lutte pour la vie". La complexification du vivant se fait par la construction des esprits individuels, suivant le sens (pré)déterminé de l'esprit universel. Programmées, commandées par l'esprit, les mutations évolutives n'interviennent qu'à la naissance de nouvelles espèces. Elles leur apportent une nouvelle définition qui concernera la totalité de leurs individus à venir (comme le long cou de la girafe ou la trompe de l'éléphant).
Sur terre, il aurait pu y avoir des animaux différents de ceux qui l’ont peuplée jusqu’à présent (cependant pas radicalement différents). Il n’était pas obligatoire non plus que l’homme paraisse. Mais vu qu’il est là, pas plus qu’il n'est devenu bipède à force de regarder au-dessus des hautes herbes, pas plus ce n'est une mutation accidentelle qui le lui permit. C'est son esprit transformé, enrichi de nouvelles informations, qui a ordonné au langage génétique (aux gènes architectes) le basculement d’arrière en avant du trou occipital sur l’os de la partie inférieure et postérieure du crâne (par où passe la colonne vertébrale). Cette opération procurait à son corps la bipédie, la libération des mains, l'augmentation du volume de son cerveau, et même le langage articulé. Tous ces événements sont liés, dérivent les uns des autres. Ils étaient prévus, même si leurs venues, elles, étaient contingentes. (Thèse biologique : «UNE FAMILLE PEU ORDINAIRE» - Jean Chaline).
Les mutations adaptatives non évolutives :
Les «mutations évolutives» sont toujours adaptatives, tandis qu’il existe des «mutations adaptatives» qui ne sont pas évolutives. Entre les naissances des espèces, entre deux sauts évolutifs, elles permettent aux différents groupes d'individus constituant une espèce de s’adapter à des conditions diverses. Ces mutations adaptatives sont directement concrétisées par le corps sans passer par l'esprit. Ce sont elles qui ont donné la couleur de la peau chez l’homme : «Le fait que des populations à peau très foncée se rencontrent à la fois dans la zone intertropicale de l’Afrique, de l’Asie du Sud (Inde méridionale et Sri Lanka) et de l’Océanie (Australie, Mélanésie) prouve à l’évidence qu’il s’agit d’un caractère de convergence adaptative, dû à l’environnement, et non d’un caractère évolutif».
Dans cette catégorie des mutations purement adaptatives, agissant directement sur le langage génétique sans passer par celui de l'esprit, on peut citer également les effets des habitudes alimentaires, et celle-ci : «L’étude des autres caractères visibles, comme la taille, montre qu’ils varient en fonction d’autres paramètres de l’environnement» (Citations : «UNE FAMILLE PEU ORDINAIRE» Jean Chaline).
Depuis l’apparition de notre espèce, les mutations biologiques s'y produisant ne sont pas commandées par l'esprit. Elles ne sont en rien évolutives. Nous ne devons notre survie jusqu’à aujourd’hui qu’à l’adaptation de nos corps, à leur diversité. Et cette diversité s’est enrichie ou appauvrie selon les fluctuations en nombre des individus (exemple : les goulots d’étranglement génétique résultant de la disparition en grand nombre des individus). Cette diversité est aussi la conséquence du brassage aléatoire des gènes par celui des populations.